lundi 16 mai 2011

Les marches et les escabeaux

And the winner is...

Une certaine Leïla D... La seule élève qui a réussi a monté les marches ce soir pour le film de Terrence Malick, The tree of life.

Les autres élèves sont allés voir une sélection de Cannes Classique, The Look de Angelina Maccarone ou bien tout simplement sont allés se restaurer... Comme leurs accompagnateurs d'ailleurs!

Deuxième chance tout à l'heure pour L'appollonide-Souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello.

Croisette

Attente Salle de la Licorne

La montée des marches... de dimanche soir pour The Artist

Belle affiche...

La belle affiche de la sélection Un certain Regard

Montée marche lundi soir et critique de films

Mardi 17 mai : les marches rouges de 19h

Au grand palais, la sélection officiel nous a présenté le dernier film de Terrence Malick :  « The Tree of Life » avec Brad Pitt et Sean Peen. Seule Leïla Djaja, une chanceuse élève de seconde, a réussi à trouver une invitation pour voir la représentation.

Avant que le film ne commence, l'acteur Brad Pitt accompagné de sa femme ont monté les fameuses 40 marches plus resplendissants que jamais ( voir photo).
Commentaire de Leïla, 2nd 6 : «  J'ai été impressionnée par la foule qui nous regardait et les photographes qui nous mitraillaient. Je me sentais privilégiée d'avoir eu cette opportunité unique. J'ai fait la connaissance d'une actrice anglaise grâce à qui j'ai pu entrer et donc le mari est célèbre. J'ai d'autant plus été subjuguée par la magnificence des lieux. Le film, « The tree of life » qui alternait des scènes de l'évolution de la vie sur Terre et l'histoire d'un père trop strict avec ses enfants, ce qui va entraîner sa perte. Le sujet ne m'a pas convaincu et je trouve que le film comportait des longueurs. Cependant cette expérience m'a marqué notamment par la présence du couple le plus en vogue de la croisette.»


Pour le film suivant, Léa Grotzinger, une autre élève de seconde a pu fouler les fameuses marches rouges pour la première fois. En effet, après une heure et demie de quête acharnée, elle a enfin réussi à obtenir le précieux sésame. Elle n'a pas eu la chance de Leila de monter au centre des marches, aux côtés de stars mais cela n'a pas entaché sa joie d'entrer dans le grand palais. Les acteurs du film « Apollonide: souvenirs de maison close » étaient présents au grand complet. Elle nous donne son avis sur le film : « Ce film qui raconte la vie au jour le jour de jeunes prostituées dans une maison close m'a plongé dans un certain malaise car l'interprétation des comédiennes était remarquable. La détresse que ces femmes dégageaient étaient poignante. La film, mettait en scène un décor somptueux qui contrastait avec la misère morale de ces jeunes femmes. Le film comportait quelques longueurs qui ne font qu'ajouter du réalisme car elles illustrent bien le calvaire quotidien, répétitif et insoutenable des femmes. Le traitement de l'image est parfois étonnant parce que divisé en polyptyques. Les musiques actuelles dans un cadre ancien (début XX ème siècle ) semble dire que ce phénomène n'a pas beaucoup changé et persiste à travers le temps. De plus l'apparition de la même actrice à deux époques différentes (passées et contemporaines) exprime l'aspect immuable de la condition de ces femmes qui malgré l'évolution des moeurs n'a pas changé. »
Léa GROTZINGER et Leila DJADJA

Le gamin au vélo

 Réalisateurs : Frères Dardenne
Acteurs principaux : Cécile de France

Cyril est un pauvre gamin belge. Oui, vous allez me dire qu'être belge est déjà une tare...mais le malheur du gamin de ne s'arrête pas la. Non, en effet, Cyril vit dans un foyer depuis déjà 1 mois. L'enfant est troublé, agité et violent depuis que son père a disparu. Cyril part donc à sa recherche et très vite retrouve sa trace. Le gamin rencontre alors un père tentant de le fuir pour reconstruire sa vie : il travaille, pour subvenir à ses besoins, dans un restaurant. Mais dans son malheur, l'enfant, après avoir retrouvé son vélo qui lui est tant cher, est recueilli par une coiffeuse. La cohabitation est douloureuse, du moins au début. Cyril fait ensuite la rencontre d'un « mec de la cité » avec qui il va voler de l'argent à un bibliothécaire en l'assommant à l'aide d'une batte de base-ball. Tout finit par s'arranger lorsque le gamin au vélo se rend compte que Julia l'aime et qu'il n'y a plus que elle.


Avis personnel:

Ce film des frères Dardenne était captivant du début à la fin. Cyril est un personnage très controversé, un coup il court, un coup il reste calme... On ne peut jamais savoir ce qu'il pense, il a toujours une expression passive sur le visage. On se demande pourquoi tous ces adultes lui pardonnent ses actions pour le moins osées et embarrassantes (coup de ciseau dans le bras, coups de batte, fuite...). Pourtant on s'y attache, et on se retrouve pris de sympathie et de compassion pour ce petit garçon délaissé par ses parents, ne sachant pas déterminer qui il aime le plus (Wes ou Samantha), naïf et inconscient.
Il y avait un jeu permanent avec la vitesse: Cyril part en effet régulièrement en courant (parce qu'on lui a volé son vélo, simplement pour aller plus vite), ce qui nous fait penser à une espèce de course contre la montre, pour oublier, pour fuir cette vie trop irrégulière et instable.

Nous avons aussi remarqué un jeu de point de vue: souvent, on ne voyait pas ce qui occupait les acteurs, leur champ de vision nous était invisible: quand Cyril et Wes jouent à la Playstation 3, on ne voit à aucun moment l'écran, sur lequel les deux personnages ont les yeux rivés, ou encore quand il y a le long travelling qui suit Cyril sur son vélo : on le voit de face, mais on ne voit pas la route qu'il emprunte. Cela est assez stressant parce qu'on a toujours l'impression que quelque chose qu'on ne peut pas voir va se passer (une voiture,...).
En somme, les acteurs jouaient plutôt bien, au niveau des émotions (quand Samantha pleure au téléphone...) comme au niveau de la présence. Nous avons cependant observé ceci que parfois, les dialogues étaient un peu trop théâtraux, trop joués, pas réalistes. Le scénario était pour le moins original, et captivant (chez qui finira-t-il par vivre ?).

Les réalisateurs avaient ça de fort d'arriver à faire monter la pression sur le spectateur, si bien qu'à certains moments, les réactions dans la salle étaient impressionnantes: quand Cyril tombe de l'arbre, quand il manque de faire le manège sans être attaché...

Nous avons donc assez aimé ce film des frères Dardenne.

L'apollonide – Souvenirs de la maison close

de Bertrand Bonnello

Visionnage : à 22:30
Sélection : Sélection officielle

Film : L'apollonide
Réalisateur et scénariste : Bertrand Bonnello
France

Résumé : Dans une maison close, « Madame » la propriétaire des lieux engage des prostituées. Entre beauté des seins et charme, la sélection des filles de joie est très exigeante. On suit le parcours de Madeleine ayant un client étrange, elle fait un rêve depuis des nuits, toujours le même...

Analyse : La répétition des scènes montre la monotonie de la vie de la maison close. Les couleurs sont très vives et font penser aux tableaux du XIX. Les couleurs sont chaudes et sombres qui donnent un esprit fermé et lourd. La solidarité des personnages est très touchante, il n'y a aucune compétition entres-elles.

Critique : D'après moi, L'apollonide est un film assez morbide. Voir le fonctionnement d'une maison close est quelque chose d'assez choquant mais attendu. Il y a des scènes assez trash entre clients et prostituées. Ce film montre la galère de certaines femmes abandonnées. Un sentiment de malaise est né chez les spectateurs par l'image que L'Apollonide donne à la fois des clients et des corps vendus.

LIM Claire 2°7

Le sauvage

de Jean-Paul Rappeneau


Visionnement : à 17h00 à La Soixantième
Sélection : Cannes Classique

Film : Le Sauvage
Réalisateur: Jean-Paul Rappeneau
France / Etats-Unis
Acteurs : Catherine Deneuve ; Yves Montand, Luigi Vannucchi, Tony Roberts, Dana Wynter, Bobo Lewis

Résumé :
Nelly, une jeune française, s'enfuit de chez Vittorio pour échapper à son mariage. Elle vole alors un tableau à son ancien patron, Alex, pour éponger les dettes de ce dernier. Or, le tableau est hors de prix et le fiancé ainsi que le volé se lance à la poursuite de la jeune femme. Elle fait la rencontre de Martin qui l'aide bien malgré lui et avec qui les disputes se multiplieront. La prestation de Catherine Deneuve est époustouflante par sa fraicheur et sa maladresse qui font d'elle un personnage humain et touchant.

Critique:
Ce film nous a plu par sa fraicheur et son humour. On observe un contraste majeur entre les scènes de ville dont les tons dominants sont le gris et ceux de l'île qui sont rafraîchissants et à couper le souffle. La photographie fait ressortir des couleurs affriolantes qui rendent le paysage sauvage encore plus splendide, paysage qui, nous a reveillé notre émerveillement. La lumière baigne cet espace privilégie où l'amour va imposer son règne. La ville est parfois filmée de nuit et les personnages s'exhorte à la quitter car il s'agit du lieu de résidence des personnes qui vont les traquer. Les personnages sont extrêmement attachants et les acteurs manient à merveille l'humour ainsi que la colère, la maladresse et la tendresse. Il s'agit vraiment d'un chef-d'oeuvre qui a marqué son époque et qui, 36 ans après connait encore un éclatant succès, comme au premier jour.

Thème:
La trame principale est typique des films de cette époque: Des méchants, des gentils qui vont s'aimer. Or, le synopsis va totalement casser cette image un peu bateau et va étoffer le rôle des personnages. De plus, même si l'évidence du couple Nelly/Martin saute aux yeux on fini cependant par désespérer car leur chamailleries incessantes (bien qu'hilarante) semble exclure cette possibilité. Les nombreux rebondissement créer une impression que le film bouge sans cesse et on ne s'ennuie jamais. Certaines mystères subsistent et on ne connaît que leur dénouement à la fin. C'est un film à la fois original mais dont le succès est assuré.

Le jeu d'acteur:
C'est une Catherine Deneuve éclatante qui joue dans ce film. Son innocence et sa maladresse sont désarmantes parfois amusantes. Elle nous séduit en même temps que le premier rôle masculin incarné par Yves Montand fond devant ce personnage fantastique. Ce dernier est mystérieux mais ses élans de tendresses à l'égare de Nelly sont extrêmement touchants. Les acteurs font une performance époustouflante.

Léa G.

La fin du silence

de Roland Edzard


Visionnement : à 9heures au théâtre de la Licorne
Sélection : la quinzaine des réalisateurs

Film : La fin du silence / The End of Silence
Réalisateur et scénariste : Roland Edzard
Image : Frédéric Serve
France / Autriche
Durée 1h20

Résumé : Jean, un garçon perturbé, est chassé par sa famille. Il rejoint alors un groupe de chasseurs et apprend à tuer. Sa famille l'accuse de l'incendie de leur voiture, en colère il s'enfuit dans la forêt...

Critique : Ce film nous a déplu malgré une bonne interprétation des acteurs : les séquences sont trop longues ce qui donne l'impression que l'histoire n'avance pas. Il aurait été préférable que quelques flash back surgissent pour une meilleur compréhension du long métrage. La plus grande partie des scènes étaient incompréhensibles car soit les acteurs se hurlaient dessus, ou, soit le silence prenait place ce qui créait parfois de l'ennui. Ce silence devait normalement créer des émotions fortes telles que l'angoisse ou encore le suspense mais il n'a émergé que de l'ennuie, de la longueur et l'envie que survienne le générique. On peut remarquer que le film s'ouvre en contre-plongé sur des cimes d'arbre d'une des forêts des Vosges, ceci permet de souligner la contradiction entre la pureté de la forêt et la sauvagerie de la famille. On constate aussi des scènes en caméra subjective pour nous permettre de se mettre à la place des personnages pour mieux comprendre leurs actes et leurs attitudes. Malgré que ce film soit ne nous ait pas plu, il fini sur une belle touche de moralité : une mère est prête à tout pour son fils, même à tuer.

Thème : On trouve dans ce film le thème des conflits de famille, ainsi .que des rapports tumultueux et compliqués entre les personnages. On y trouve aussi le thème de la jalousie entre par exemples les deux frères, de même qu'entre les deux seul femmes du film.

Éléments interpellateurs : On trouve dans ce long métrage des moments interpellateurs dû à la violence de certaine scènes où encore au langage du personnage de Jean.


Margaux, Leïla et Marion.