dimanche 22 mai 2011

Le palmarès 2011 du festival de Cannes

Les résultats sont déjà tombés pour la sélection Un Certain Regard:
Voir les résultats
Le film primé Arirang a de quoi surprendre tout le monde... Les élèves l'ayant vu étaient en effet désespérés par tant de lenteur. Dans ce monde ou tout va vite, très vite, nous ne sommes pas habitués à prendre le temps de voir les choses. Alors le président du Jury, Emir KUSTURICA, a sans doute cherché à promouvoir ce genre de film, sans chercher d'efficacité. Attention néanmoins à ne pas augmenter la fracture entre les "jeunes" et les autres...

Arirang - Libération vidéo
Libération, cinéma, Cannes, bande-annonce

vendredi 20 mai 2011

Une excellente dernière soirée ...

Nous avons beaucoup apprécié les deux derniers films de ce soir : this must be the place de sorrentino et drive de winding fern. L ambiance était explosive dans la salle. Un très bon festival s achève ! Et maintenant retour à la réalité, avec de belles images plein la tête.

Montée marches pour This must be the place

De Paolo Sorrentino avec Sean Penn. De nombreux élevés sont rentrés.

Les photos de groupe

Cette année, nous avons eu la chance d'être accompagnés par les lycéens du Faustgymnasium de Staufen (voir leur blog)

Désespérance ou des espérances?

De Tanger à Oslo les mêmes mal-êtres, les mêmes souffrances, le même sentiment de solitude et de perdition...ces quelques mots résument les deux films vus ce matin à La Licorne.

Que cela soit « Sur la planche » film franco-allemand- marocain de Leïla Kilani dans la sélection de la quinzaine des réalisateurs ou « Oslo, august «31st », film norvégien de Joachim Trier, tous deux nous entrainent dans la fuite en avant de jeunes livrés à eux mêmes cherchant, sans réel espoir, à échapper à leur destin.

Le monde qu'affrontent les jeunes marocaines de « Sur la planche » est effrayant de noirceur, de solitude et d'absence de perspective: de leur village d 'origine à l'usine de décorticage de crevettes où elles travaillent, des bas fonds dans lesquels elles vivent, aux trottoirs qu'elles arpentent les nuits à la recherche du client et du gogo qu'elles pourront détrousser, elles rêvent d' ailleurs ...celui ci se résumant à la zone franche du port où les entreprises européennes de textile offrent des emplois plus « respectables »....

La misère, certes matérielle mais surtout morale, imprègne totalement ces jeunes filles tout comme l'odeur des crevettes qu'aucune décoction et nettoyage frénétique ne parviennent à faire disparaître. Si la description du port de Tanger, annexe de la mondialisation, est intéressante, on a du mal à rester «  accrocher » au film : des longueurs, des plans souvent répétés et une noirceur « plombante » nous laissent finalement perplexes.

A des milliers de kilomètres de là, avec «  Oslo, august 31st », nous rencontrons la lumière des villes du nord à travers le regard d'un jeune homme torturé. Arrivé à la fin d' un programme de désintoxication, il doit affronter une épreuve : retourner dans la capitale norvégienne afin de solliciter un emploi. L'angoisse qui l'étreint le pousse au suicide avant, dans un sursaut d'espoir, de finalement partir à la recherche de ses anciens amis et parents. Cette quête de lui même le conduit sur les traces de son passé … passé qui, malgré les années, lui colle toujours à la peau. Toutes ses rencontres le remplissent de mélancolie et ne font que renforcer sa solitude immense et sa certitude d'avoir raté sa vie..au point de se laisser rattraper par ses vieux démons...

Une fois le film terminé, frappés par tant de désespérance, nous restons silencieux avec, en mémoire, le regard et le sourire « doux-amers » du « héros » de cette histoire.

Isabelle Madenspacher

La conquête


Film de Xaxier Durringer..

Résumé:
Ce film retrace le parcours de Nicolas Sarkozy avant qu'il arrive a la tête de la république française jusqu'à son élection le 6 mai 2007. On voit le président dans sa vie public tout comme dans sa vie privée.

Critque:
Le réalisateur a axé le film sur la relation de Nicolas Sarkozy avec Cécilia, son ex femme. Chaque personnage est caricaturé tout comme toutes les décisions qui sont prises. Il n'y a pas d'apparition des représentants des partis concurrents. Il y a des flash back entre les années qui précèdent son arrivé au pouvoir et les heures avant l'élection. Il y a un parallèle entre l'homme près à tout pour obtenir ce qu'il veut et l'homme dépité par le départ de sa femme. Au début du film il se bat avec sa femme pour accéder à l'Élysée et au fur et a mesure que le film avance, il est de plus en plus seul et fini par gagner les élections sans personne avec qui partager sa victoire. Ce film montre l'ascension d'un homme. Le personnage de Nicolas Sarkozy est à la fois agaçant et attachant.

Avis personnel:
J'ai bien aimé ce film qui était placé sur le ton de l'ironie. Chaque personnage présent dans le film est à un moment ou a un autre rabaisser. Il y a une propagande pour le parti de l'UMP puisqu'à aucun moment on voit un membre d'un autre parti politique. Malgré tout, J'ai trouvé ce film plein d'humour.

Agathe HLUSZKO-DORNIER et Marie-Thérèse FISCHER


Bilan festival


L’ensemble des cinq groupes d’élèves correspondant aux nombres d’appartements occupés, ayant alimenté le blog au jour le jour, c’est à nous, professeurs, à qui il revient aujourd’hui, de clôturer la chronique cannoise du lycée Lambert.
En cette veille de départ, plutôt que de commenter les films vus ce jour, je préfère évoquer les  quelques œuvres qui m’ont marqué sur la petite vingtaine  visionnée et faire ainsi, en ce qui me concerne, un premier bilan de ce festival.
Tout d’abord, je n’ai pas eu véritablement de coup de cœur cette année pour un film en particulier. Mais les vingt films vus ne représentent qu’un  8 ème des 152 films diffusés dans le cadre des cinq sélections à savoir :
-       La compétition officielle
-       U n certain regard
-       La quinzaine des réalisateurs
-       La semaine de la critique
-       ACID(association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)
-       Ecrans Juniors
-       Cinéma des Antipodes
-       Visions Sociales


Un film me vient en tête d’emblée,  BEAUTIFUL KATE de Rachel Ward, le tout premier, vu dimanche matin à 9H dans le cadre  de la sélection Cinéma des Antipodes.
Ce joli petit film australien, traite avec beaucoup de tendresse, le thème de la culpabilité lié à l’inceste entre un frère une sœur.
Le retour de Nel, vingt ans après sur les lieux de son enfance, font remonter à la surface  tous les souvenirs douloureux. La confrontation avec le père autoritaire et  gravement malade est inévitable. 
La réalisatrice nous plonge dans cet univers envoûtant à coup de flash back. Des raccords sons (voix, bruits de moteur ou portes qui claquent) rythment le  passage du présent au passé, montés en alternance.
La rédemption de Nel, écrivain de son état, se fera au prix d’une révélation qui le libèrera de sa culpabilité et permettra la réconciliation avec celui qu’il pourra enfin nommer, « papa ».
Image emblématique de la libération et du pardon : Nel brulant les feuillets,  racontant l’histoire de sa famille, rédigés  tout au long du film.

Autre film remarquable, celui de  la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, « ET MAINTENANT Où ON VA ? », abordant lui aussi les thèmes de la tolérance et le pardon, sous forme d’une fable à valeur universelle.
Au Liban, dans un village isolé, les femmes chrétiennes et musulmanes, rivalisent d’ingéniosité pour empêcher les hommes de se battre.
La mort d’un jeune chrétien du village déclenche les hostilités tant redoutées.
Ce film aborde très intelligemment par l’humour les thèmes  tragiques de la guerre, de l’intolérance et de l’incompréhension.
Image là aussi emblématique du film, la scène de l’enterrement du jeune garçon.
Pour conjurer la guerre, rendue inévitable par la stupidité des hommes du village, les femmes décident de changer de confession. Les hommes chrétiens découvrent en rentrant à la maison, une épouse devenue subitement musulmane et inversement pour les musulmans.
De sorte que sur la route  séparant les deux cimetières musulman et chrétien, ils demanderont au moment d’enterrer le mort : « ET MAINTENANT Où ON VA ? ».



Plus que jamais, à Cannes, les films, dans l’ensemble plutôt sombres, se font les témoins des angoisses  de l’humanité, mais  aussi de ses  espoirs, loin des paillettes cannoises tant décriées.

Patrick DE PIN


jeudi 19 mai 2011

Bonzaï

Réalisation et scénario : Cristian Jiménez

Image : Inti Briones

Interprétation : Diego Noguera, Nathalia Galgan

Julio, étudiant en littérature à Valdivia rencontre Emilia et en tombe immédiatement amoureux. Ensemble, ils vivront beaucoup de choses, plongés dans leur passion : la littérature. Quelques années plus tard, Julio vit avec une autre, et est désigné secrétaire d'un grand écrivain. Cependant, celui ci trouve un secrétaire moins cher que lui. Julio décide alors d'écrire un roman à l'identique, ce roman relatant son histoire avec Emilia. Pour symboliser leur amour, Julio avait offert une plante à Emilia. Mais petit à petit, la plante fâne, leur amour s'effrite et tout se termine. Alors qu'il écrit son manuscrit, Julio apprend le suicide inexpliqué de son ex petite amie, Emilia.

Ce film semble vouloir nous dire, qu'il n'existe qu'un seul grand Amour dans la vie. Julio l'a déjà vécu avec Emilia et ne pourra jamais plus vivre cette passion avec une autre. En effet, comme nous l'avons vu, son autre petite amie ne tient pas beaucoup de place dans sa vie, il est toujours préoccupé par Emilia et ce qu'il a vécu avec elle.

La littérature tient une place très importante dans leur couple. Ils avaient un rituel : Chaque soir, ils lisaient une ou deux pages d'un roman, comme A la recherche du temps perdu de Proust. A leur rupture, le rituel est rompu, et sans doute, ils ressentent un vide vis-à-vis de ce moment de littérature partagé à deux. D'autre part, Julio s'avère être un écrivain, et c'est grâce à l'écriture que le film est introduit. L'écriture est le fil conducteur du film. A travers l'histoire qu'il écrit, le personnage de Julio évolue, comme lui fait remarquer sa petite amie.

Lisa Schmidt et Lola Sinoimeri

Pater: une analyse approfondie

« PATER »
Film de Alain Cavalier


Ce film français datant de 2010 met en scène une comédie, dont le thème principal concerne la politique. Le film se déroule dans une petite résidence en plein cœur de Paris, dans laquelle, on ne voit jamais l'extérieur de cette maison, mais toujours l'intérieur.
Ce côté « clos » du film montre que les actions qui s'y déroule sont des actions qui n'ont pas d'impact sur le monde extérieur. D'ailleurs on le remarque puisque les personnages qui y jouent se prennent pour le président et le premier ministre de France, mais ces statuts ne sont perçus que dans la maison où le film se déroule.
La maison dans laquelle le film se joue est aussi un élément clé : en plus de n'être apercevable que de l'intérieur, celle-ci joue aussi un rôle; par exemple, la cuisine prend le rôle de la cafétéria, le bureau devient le lieu de travail, et la salle à manger, est comme en politique, un lieu de négociations et de débats : la maison est en quelque sorte devenue un personnage puisqu'elle joue un rôle autre que celui qu'elle prend habituellement. Cependant, la maison symbolise la famille et le repos, or ce n'est pas le cas ici : aucune famille et pas de repos puisque les personnages parlent tout le temps de travail.
Un autre élément clé de ce film concerne les personnages. En effet, on voit rarement des femmes et quasiment tout le temps des hommes. On peut donc se demander si ce détail était volontaire, puisque cela reviendrait à caricaturer le milieu politique, qui est souvent assimilé à des métiers masculins.
Cependant, cela ne signifie pas qu'il y en a aucune : on en voit 2.
La première apparaît sur un lit, elle dort : pas de dialogue.
La seconde apparaît dans des toilettes : elle entreprend un bref dialogue avec un des politiciens.
C'est comme si, dans le film, la fréquence de parole des femmes revenait à leurs fréquences d'apparition dans cet univers : il est là limité.
Un autre personnage plutôt spécial apparaît dans ce film ; le chat. Le chat est un symbole de l'habitation, de l'animal domestique, celui de la maison, mais aussi celui de la souplesse et de la douceur. Dans ce film, on peut observer presque l'opposé : les personnages ne sont pas souples, au contraire, ils sont plutôt mous et lents, et puis, il n'y a pas de douceur dans le foyer (souvent donné à la femme). Le chat est a première vue, certes un personnage, mais surtout, un contraire de ce qui se passe dans cette maison.

Nous pouvons aussi analysé la première image du film : on n'y voit que des mains et une assiette. La scène perdure et on ne voit aucun visage avant la 10 minute environ.
En observant de plus près, les premières minutes montrent des mains uniquement avec derrière, les voix respectives de chacun.. Celles-ci préparent un repas : le repas symbolise souvent les échanges et les relations amicales.
Posons nous la question : pourquoi ne voyons nous aucun visage ?
Pourtant le visage est symbole d'identité, de personnalité, et pourtant, nous y voyons que des mains.
De même : pourquoi les mains ?
Car celles-ci représentent le travail, les travaux établis manuellement.

Pouvons nous alors dire que dès cette image initiale, on s'attend à un repas portant sur le travail ?
C'est en effet ce qui va se dérouler plusieurs fois dans le film.


Les personnages établissent entre eux un sorte de « monde », dans lequel l'un joue le rôle du président de la République, et l'autre, celui du Premier Ministre. Cela rappelle un peu le monde clos que l'on a désigné précédemment, dans lequel ils sont maîtres de leurs réputations.
Un peu comme un enfant qui imite par le jeu un métier car il a pour but de l'exercer peut être un jour. Ici c'est pareil : les personnages jouent ces rôles là comme s'ils jouaient entre eux, comme des enfants, et qu'ils désireraient devenir ces personnages.
Ce qui peut la dedans paraître comique, c'est que ceux-ci sont plutôt âgés, mais qu'ils s'amusent comme des enfants.
Et comme pour les enfants, on dit des phrases simples, ces acteurs ont parfois des discours simples de manière à les comprendre malgré la difficulté du domaine.


Pour ce qui est des effets cinématographiques, on peut observer plusieurs éléments importants :

  • Une absence de musique dans tout le film : En effet, le seul son que l'on perçoit dans le film c'est la voix des personnages. On n'entend aucune musique durant la projection. On peut s'attendre à un sujet très sérieux.
  • Le caméraman faisait partit du décor : en effet, on pouvait l'apercevoir dans un miroir, ou bien alors, les autres personnages lui parlaient, comme s'il était un personnage de l'histoire.
  • Le montage effectué lors des coupures est facilement distinguable : on voit bien à quels moments la scène a été coupé et quand elle a été reprise.
  • Pour la lumière, on pouvait observer la plupart du temps que les murs de la maison étaient blancs, et donc, le jeu de lumière était assez bon.


Beaucoup d'éléments ont été pris en compte dans ce film : le lieu, les effets cinématographiques, ainsi que la symbolique de chaque choses auxquelles on a affaire.


PAVLOVIC
ALEXANDRA
1S3
(Option Arts Plastiques)

PATER

Réalisateur : Alain Cavalier
Acteurs principaux : 
-Alain Cavalier
-Vincent Lindon
Film français (2010)
Film en compétition
Durée du film : 1h45




Résumé : Les personnages sont des politiciens qui débattent quotidiennement de sujets importants, non pas dans les établissements politiques, mais dans une petite maison au centre de Paris. Les débats s'effectuent souvent autour de la table à manger comme dans de vrais débats politiques.

Thème: Tout au long du film, on voit que le thème principal porte sur une notion politique. Cependant, le sujet n'est pas abordé de manière sérieuse, mais plutôt de manière comique : en effet, les scènes ne se déroulent pas dans des bureaux mais plutôt dans une petite maison de Paris; la cuisine passe pour la cafétéria et le salon pour les bureaux.


Analyse :
On voit tout d'abord que le réalisateur et l'acteur sont la même personne. D'ailleurs, dans le film, les acteurs nous parlent à nous, comme dans un documentaire, où les personnages nous expliquent leurs actions. De plus le cameraman est souvent perceptible, par exemple lorsqu'on le voit dans le miroir. Il en est de même pour les personnages qui se filment lors d'un dîner.
On remarque aussi des détails tels que l'absence de femmes dans le film. En effet, aucune femme ne joue le rôle de politicienne. On peut alors se demander si ce détail est volontaire, et donc nous permettrait de dénoncer la politique comme un milieu relationnel plus accessible aux hommes qu'aux femmes.
On remarque que les scènes changeantes ne sont pas comme dans les autres films habituels : en effet, lorsque le metteur en scène change de scène dans le film, ou bien continue une scène, celle-ci est coupée trop facilement, cela ce distingue trop. On peut donc affirmer que le tournage du film n'est pas réalisé dans un studio, mais directement sur un lieu donné.

La musique du film est absente : on remarque aucune musique à travers le film, le seul son que l'on distingue est la voix des personnages.

Les personnages sont toujours filmés de face, comme dans un discours politique, de sorte que l'on fasse partit du débat : lorsque deux personnes se parlent, elles se positionnent face à face, un peu en diagonale. Or, lors des débats et affrontements, les personnes se placent habituellement face à face, preuve que l'on se situe dans une débat. Le fait même que les personnages parlent à la caméra directement nous fait croire que l'on a rejoint le décor, et que l'on participe aux discussions.

Avis personnels :

Alan : J'ai aimé ce film car j'ai adoré la façon dont il a été tourné, dans la plus grande simplicité. De plus, la caricature qui a été faite de la politique rend ce film beaucoup plus comique. J'ai été interpellé lorsque les personnages jouaient, car ils nous montrent leurs naturels, tout en s'amusant et en étant sérieux en même temps. D'ailleurs, ils parlent à des personnes extérieures au film, ce qui prouve que le sujet concerne tout le monde et tout le monde peut faire partit des débats.

Alexandra: J'ai beaucoup aimé ce film, tout d'abord car la notion politique n'est pas sérieuse du tout : en effet, les sujets importants sont réduits puisque le jeu des personnages est ridicule (ils miment une profession dans une maison et non dans un lieu de travail habituel). Les personnages émettent aussi des commentaires sur leurs vêtements (scène avec les cravates), ce qui semble très bas par rapport aux débats habituels qui portent sur des problèmes sociaux, économiques et politiques. J'ai aussi été interpelé par le fait que la politique n'est pas ennuyeuse pour moi, mais au contraire, amusante et attrayante, ce qui m'a permis d'approcher un domaine que je ne maîtrise pas, et cela m'a beaucoup plu.

PAVLOVIC Alexandra
MAMMALE Alan

THE BEAVER ou LE COMPLEXE DU CASTOR


de Jodie Foster


Il est 15h30, il fait chaud. Sous le soleil cannois, je rejoins la file d'attente devant la Licorne, à quelques mètres de la résidence. Ce matin, le film ne m'a pas plu mais celui-ci, je suis sûre que je vais l'aimer. Impatiente, je regarde ma montre toutes les deux minutes tandis que les gens s'agglutinent derrière moi. A peine plus d'une heure plus tard nous rentrons enfin, je m'assois sur le fauteuil rouge et une femme vient présenter le film. Le micro est réglé trop fort.  The Beaver, c'est comme cela que s'appelle le film, « ou Le Complexe du castor, pour ceux qui n'ont pas l'accent », précise la femme. Apparemment, il est Hors Compétition mais la réalisatrice américaine, Jodie Foster, mérite à mon avis une Palme d'Or. Cette fois il parait qu'elle apparaît des deux côtés de la caméra. Auprès d'elle, je sais aussi que je verrai le séduisant Mel Gibson. J'ai vraiment hâte. Plus un bruit, le film commence.

91 minutes plus tard, je sors de la salle noire, les yeux humides, le cœur battant. Qu'ai-je vu qui m'a tant touché? J'ai vu un homme dépressif, éloigné de ses proches, près du suicide. J'ai assisté à la rencontre entre cet homme et une marionnette de castor. J'ai senti une relation s'installer entre eux, inattendue, fusionnelle, destructrice enfin. J'ai vu une famille se déchirer, se rattacher, un amour naitre, un enfant découvrir son père, un homme réapprendre à vivre. Je ne raconterai pas tout bien sûr, car je veux que vous ayez autant de plaisir que moi quand vous regarderez ce film magnifique.

Pourquoi ce film m'a-t-il autant plu ? Je vais essayer de vous expliquer. Pour ceux qui trouvent le côté technique rébarbatif, je n'ai qu'un conseil, montez dans votre voiture, roulez jusqu'au cinéma le plus proche et faites-vous votre propre opinion, je suis certaine que nous serons du même avis. Pour les autres qui liront jusqu'au bout, je vais faire de mon mieux. Tout d'abord, le personnage que Mel Gibson interprète magnifiquement m'a beaucoup touché. C'est en effet l'histoire d'un homme terriblement fragile qui sombre dans la schizophrénie, seul moyen pour lui de s'exprimer, d'être lui-même. Les autres personnages, tous attachants et sensibles, escortent le héros dans sa lutte contre la dépression. Il ressort des actions des protagonistes une histoire bouleversante tournée avec sensibilité et grâce par Jodie Foster. La musique accompagne parfaitement le tout, les notes tantôt joyeuses, tantôt mélancoliques d'un piano mettent l'accent sur le pathos, faisant sortir les mouchoirs des poches. Pour donner un effet de douceur la caméra évolue délicatement et les plans s'enchainent de façon fluide. Le tout donne l'impression d'une bulle dans la réalité, de quelque chose d'aussi vrai, fragile et magnifique que les personnages.

De nombreux thèmes sont abordés dans cette fiction, notamment celui de la famille. En effet, on suit l'histoire d'un père absent qui réapprend à connaître les siens par l'intermédiaire d'une marionnette, on voit un fils déçu par son père tenter de gommer leurs ressemblances et on assiste aux répercussions que peut avoir un tel environnement sur un jeune enfant. 

Un autre thème omniprésent est l'ouverture sous différentes formes. Ouverture artistique par les tags de rue, ouverture sur le monde par le trou dans le mur, non ouverture aux autres par un personnage schizophrène et solitaire. Il y a également beaucoup de références à la construction, la destruction et la reconstruction. Une famille construite est éclatée puis soudée à nouveau, ce qui sauve l'entreprise de jouet du héros est un jeu de construction, ce qui rapproche le père et le fils est la création d'objets en bois, la schizophrénie prend fin dans un atelier, la prothèse symbolise un nouveau départ... Il y en a encore de nombreux autres mais je m'arrêterai là. The Beaver est un film sur la vie et ce qui la constitue, l'amour, la famille, la création, la destruction.

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans le Complexe du castor, ce sont les décors. Bien qu'à première vue peu originaux, je me suis rendu compte au long du film qu'ils révèlent beaucoup de choses sur l'histoire, ils donnent des informations de façon implicite. Prenons la maison par exemple : ce simple lieu symbolise bien la situation dans laquelle se trouvent les protagonistes. Le fait que les plafonds moisissent, que le mur se brise sous les coups du fils montre que ce qui représente le plus la famille est en train de se briser. Vers le milieu du film, on voit cependant le héros réparer un lavabo avant d'embrasser sa femme, ce qui indique que les choses s'arrangent. Au niveau du décor, j'ai aussi remarqué qu'un matériau revenait sans arrêt à l'écran : le bois. Cela symbolise pour moi à nouveau la vie puisque c'est une matière naturelle contrairement au métal ou au verre mais aussi la force et la fragilité que cela implique. En effet, le bois peut sembler solide mais si on le compare à d'autres matériaux, on se rend compte qu'il n'est en réalité ni éternel ni incassable. Cela renvoie d'après moi à nouveau aux personnages, à leurs sentiments et à leurs relations : solides et fragiles à la fois.


Jaecki Caroline 2nde

Une photo en préparation ...

mercredi 18 mai 2011

L invitation tant recherchée ...

Melancholia


Réalisateur : Lars Von Tier
Pays: France, Danemark, Suède, Allemagne
Acteurs principaux: John Hurt, Kriste Dubst, Charlotte Gainsbourg,...

Résumé : Un planète géante apparue derrière le soleil menace la planète Terre, en effet elle se déplace à grande vitesse et risque de rentrer en collision avec la planète bleue, la notre. Nous allons donc voir comment deux soeurs, Justine et Claire vivent cet événement. Tout commence par Justine, pendant son magnifique mariage, nous allons la voir sombrer dans une folie destructrice au fur et à mesure que Melancholia approche. Il y a aussi Justine qui s'inquiète et angoisse de voir le monde s'éteindre brutalement.

Avis: Melancholia est un film extrêmement visuel, on peut voir de véritable tableau dans ce film, il y a une vision très artistique dans ce film ainsi certains plans ( notamment au tout début du film et à la fin) sont très travaillés, de longs ralentis, une lumière finement choisie, la qualité d'image superbe, comme des peintures mais animées. Le son est aussi spectaculaire ainsi lors de la collision la tension est à son comble, le son est impressionnant les sièges tremblent comme si cette planète arrivait dans la salle de cinéma. Pendant tout le film on note la présence d'un passage d'un opéra de Wagner très prenante et installant une pression considérable. Par contre on peut noter que la caméra est très très instable, elle bouge beaucoup, elle tremble ainsi que des zooms brusques.
Le scénario est quant à lui décevant, il y a beaucoup de non dits, des personnages sont là mais ne sont pas exploités, il paraissent important mais finalement la film gravite autour de Justine et Claire. Les deux parties du film n'ont quasiment aucun rapport entre elles, le seul fil conducteur étant Melancholia. Le film est porté par l'interprétation de Charlotte Gainsbourg qui est très convaincante dans son jeu et donne une profondeur au personnage, Kirsten Dunst est aussi crédible dans son rôle de folle bien que un peu énervante.













































Avé, analyse

Réalisateur: Konstantin Bojanov
Pays: Bulgarie

Résumé: C'est une rencontre de deux jeunes, qui sont dans le passage à l'âge adulte. L'un tente d'arriver à temps à l'enterrement de son ami, suite à son suicide dans la ville de Russé et elle avec l'espoir de retrouver son frère, abandonné par ses propres parents. D'abord exaspéré par Avé, âgée de 17 ans, qui s'invente des nouvelles origines, un nouveau mensonge à chaque rencontre lors de leur périple en auto-stop, ils s'attachent plus, au fur et à mesure de leur avancée, l'un à l'autre...

Avis: -J'ai trouvé ce film très beau. La composition des plans très harmonieuse et leurs enchaînements aussi. Notons ainsi la découverte à travers ces personnages, d'un pays que l'on ne connait pas beaucoup, la Bulgarie.
La façon dont est traitée le sujet est belle, et très axée sur les personnages, leurs ressentis. On y retrouve des personnages en fuite, qui essayent de se retrouver, eux-mêmes, et qui par la même occasion se trouve l'un et l'autre. Les personnages secondaires, qui les prennent en auto-stop, où ceux qu'ils rencontrent tout simplement. On y retrouve donc beaucoup de gros plan sur les personnages qui nous apparaissent aussi très souvent de profil, de près en général. Les vis à vis des personnages sont accentués par les champs contre-champs relativement nombreux dans ce film.
Dans cette découverte de l'autre et de soi-même, on retrouve une caméra sensible et poétique, qui trace un chemin vers leur vie. Enfin de compte les rôles de départ sont finalement inversés, Kamen se retrouve à suivre Avé, qui au début le suivait lui. Leur amour qui fait peu à peu surface est très doux et plein d'espoir, même si on ne sait pas s' ils se retrouveront puisque les deux derniers plans les font apparaître, séparés. On peut peut être dire, séparés physiquement mais ensemble d'une certaine manière, car on a l'impression qu'ils ne cessent de penser l'un à l'autre, et qu'ils voyagent ensemble sur la même route. On pourrais même penser que cela représente qu'ils avancent sur le même chemin, et que même s'ils n'en sont pas au même endroit, au même point dans leur avancée, ils sont ensemble. Et sûrement, grandira t-il plus vite, la rattrapera. Ils se dirigent géographiquement vers un même endroit, dans un but différent mais similaire tout de même, rejoindre ceux qu'ils aiment, ceux à qui ils tiennent, tout en se savant aimé en retour.

Mina, Claire & Eléonore

Avé, A voir !

Le réalisateur et les deux acteurs principaux de Ave
Nous avons eu la chance de pouvoir suivre un débat avec le réalisateur bulgare  Konstantin Bojanov pour son film Avé, dans le cadre de la semaine de la critique.

Ce film est un road-movie dans lequel on peut suivre le périple d'un jeune homme qui traverse le pays dans un but que lui seul connaît... au départ. Un grain de sable vient perturber son voyage, son nom? Ave.





 Le talent de ce réalisateur ( à gauche sur la photo) est indéniable: la caméra se fait oublier et nous permet de suivre, petit à petit, le rapprochement de ces deux jeunes errants. La direction d'acteur est excellente, tout comme leur talent; l'intensité du regard du jeune homme est saisissante, la fragilité de la jeune fille, cherchant à se protéger en s'inventant une vie, est troublante. Les mouvements de caméra sont très fluides, permettant à la tendresse de s'installer.  La tristesse ressentie est due aussi aux couleurs plutôt froides. Les gros plans ou les inserts viennent poser notre regard sur des éléments qui seraient sans auxun doute passés inaperçus sinon.

Le récit est simple, le scénario peut le paraître et c'est en cela que ce film est réussi: c'est simple mais touchant, tendre, authentique. Le réalisateur s'est inspiré d'éléments autobiographiques, vécus à l'âge de 17 ans ou plus tard, il les a regroupés pour faire ce film. Sa plus grande difficulté a été que l'acteur jouant le jeune homme (Ovanes Torosyan) connaissait le scénario et anticipait trop, dans son jeu, l'histoire qui allait suivre. Il a donc volontairement frustré l'acteur, jusqu'à obtenir le ton juste. Quant à la jeune actrice ( Anjela Nedyalkova), elle a été sélectionnée parmi 600 personnes, n'avait jamais joué auparavant et a été difficile à maitriser, disparaissant après le casting, durant lequel on ne lui avait pas attribué le rôle qu'elle a finalement eu.  Ces deux jeunes acteurs semblent avoir déjà beaucoup "vécu", leur profondeur est réelle, on a hâte de les revoir!

Jérôme Duval-Weigel

Journée du mercredi 18 mai

Mercredi 18 Mai 2011

Nous nous sommes levés à 10h afin d'aller voir Bonzai au théâtre de la Licorne. Le réveil a été très difficile pour notre chambre après l'anniversaire de Noé et la montée des marches du film de minuit. Après avoir attendu presque 1h nous avons pu voir le film qui a duré 1H30. Ensuite nous avons mangé quelque chose en vitesse et nous sommes retournés faire la queue pour le film suivant, Ave. Nous sommes ensuite rentrés à l'appartement, certaines sont allées voir un film d'autres ont été à la piscine et d'autres encore se sont préparées pour monter les marches de 19H. 
Pendant que Mina, Eleonore et Claire étaient à la piscine, Lisa lola Maité et moi avons mangé avant de nous préparé. Dans notre chambre seules Lisa, Lola, Maité et moi avons pu voir le film La conquête. Nous avons eu des places assez rapidement principalement grâce à Lola.
Après, nous avons tenté d'avoir des places pour Melancholia, Claire, Eléonore et moi avons eu la chance d'avoir eu des places. J'ai pu monter les marches deux fois. Après le film nous avons rejoint ceux qui n'avaient pas pu avoir de places, nous sommes rentrés vers une heure et demi puis nous sommes allés nous coucher.

Agathe HLUSZKO-DORNIER

La salle de la Licorne

Premier film ce matin: Bonsaï de C. Jimanez dans la sélection un certain regard ...

L'ambiance à Cannes

Ici, il fait beau, les oiseaux chantent, la piscine est bleue, et nous avons tous gagné au loto. Non, quand même pas, mais c'est pas loin... Nous vivons dans un autre monde pour une semaine ! Partout nous croisons des belles robes, de beaux smoking, des boutiques de luxe, de belles voitures...

Les petites heures passées au bord de la piscine ou à la plage, les autres passées dans la queue à attendre un film qu'on ne pourra parfois pas voir, la recherche des invitations pour la montée des marches, la présence de stars telles que Bratt Pitt, Jean Dujardin, ou Cécile de France à cinq mètres, préparer et manger des pâtes au pesto, à la sauce tomate ou carbonara, se coucher un peu plus tard et se lever un peu plus tôt que prévu, aller faire les courses, écrire des articles pour le blog, filmer notre montée des marches, se faire prendre en photo par les innombrables paparazzis, notre séjour se résume à peu près à ça.

Nous sommes en contact permanent avec des gens qui travaillent dans l'audiovisuel, avec qui nous pouvons discuter et échanger. C'est une ambiance complètement tournée vers le cinéma et ses grandes ou petites stars, ce qui fait niaisement mais inévitablement rêver.

La différence entre une projection de film à Cannes et une à Mulhouse, c'est le public : tous ou presque travaillent dans l'audiovisuel, en sont de loin ou de près passionnés, et les acteurs (pour les projections dans le grand palais) sont à quelques dizaines de mètres devant nous. Les films projetés sont tous d'une qualité évidente puisque sélectionnés par un jury (bien qu'on puisse ne pas les aimer).
La vie en appartement change complètement des autres séjours scolaires auxquels nous avons pu participé: nous sommes totalement autonomes, nous nous faisons à manger, nous avons un budget et un appartement à gérer, nous devons nous organiser... On est forcé de vivre en communauté, et cela pousse à faire connaissance de plus près. C'est très différent, et agréable, du moins pour moi.
La circulation est assez phénoménale, dans le sens où il n'y a plus vraiment de passages piétons, de feux rouges ou de stop, il y a tout le temps beaucoup de monde, surtout le soir : c'est complètement différent de Mulhouse ou ses environs.
En somme, nous passons tous un agréable séjour, on profite, et on reviendra sûrement bronzés !

Noé BECK

16 ans sa se fête !



Hier, 17 mai 2011 fut un jour particulier.

En effet, c'était l'anniversaire à Noé Beck. Nous nous sommes tous rejoins dans la chambre des garçons pour lui faire la surprise... Vint le moment où notre petit Noé souffla les bougies, et ce fut avec émotion qu'on lui chanta tous en cœur un joyeux anniversaire. Tout le monde se servit du gâteau à la fraise ou au chocolat (Miam Miam!!) et alla à la plage pour fêter la suite dignement et pour marquer le coup.

Nous avons ensuite profité de la belle plage de sable tous ensemble, et nous avons pu nous amuser à fond grâce à la gentillesse de nos professeurs qui nous ont donné la permission de minuit (…) L'ambiance était à son comble et nous pensons que Noé a aimé sa «petite soirée » en l'honneur de ses 16 ans.

Finalement, après de nombreuses péripéties, nous avons réussi à faire quelque chose de pas trop mal avec le peu de moyens que nous avions. Nous souhaitons encore tous un joyeux anniversaire à Noé et tout le bonheur qui va avec !

Article rédigé par Mary Winninger

mardi 17 mai 2011

File d attente pour the Big Fix

The Big Fix est un documentaire engagé pour une utilisation de l huile de friture usagée en guise de carburant ... Il dénonce notre dépendance au pétrole et les implications politiques et sociales que cela engendre.

Une pensée pour ceux qui sont loin de nous ...

La Falaise argentée

Aujourd'hui nous avons visionné le film brésilien La Falaise argentée (O abismo Prateado en VO) de Karim AINOUZ, avec Alessandra Negrini, au Studio 13. Ce film est présenté dans le cadre de la quinzaine des réalisateurs .
Résumé: un homme quitte sa femme, Violetta, par message vocal. Elle ne comprend pas et , désespérée, se lance à sa poursuite. Elle rencontre alors une jeune fille et son père et ils s'entendent bien. A la fin du film, la jeune fille et son père partent et alors elle se rend enfin compte qu'elle est seule avec son fils et que plus rien ne sert de retrouver son mari.

Je n'ai pas aimé ce film, car, durant toute la projection, nous étions en attente d'une action, de quelque chose d'intéressant qui se passerait, mais l'histoire était assez plate; Il n'y avait pas de péripéties. Cependant, les plans étaient très intéressants. Par exemple, il y a une scène où Violetta, danse en discothèque. Elle est alors filmée en gros plan, dansant toute seule sur la piste sur la musique Maniac, surement ivre. La lumière clignote, on la voit une image sur deux. Puis, la musique s'arrête et on la voit courir dans la ville. Le montage nous interpelle alors, de même que les plans.

Nadia, Margot, Aziza

Quelle arche as tu? L'arche de Noé

Attente pour la quinzaine des realisateurs.

lundi 16 mai 2011

Les marches et les escabeaux

And the winner is...

Une certaine Leïla D... La seule élève qui a réussi a monté les marches ce soir pour le film de Terrence Malick, The tree of life.

Les autres élèves sont allés voir une sélection de Cannes Classique, The Look de Angelina Maccarone ou bien tout simplement sont allés se restaurer... Comme leurs accompagnateurs d'ailleurs!

Deuxième chance tout à l'heure pour L'appollonide-Souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello.

Croisette

Attente Salle de la Licorne

La montée des marches... de dimanche soir pour The Artist

Belle affiche...

La belle affiche de la sélection Un certain Regard

Montée marche lundi soir et critique de films

Mardi 17 mai : les marches rouges de 19h

Au grand palais, la sélection officiel nous a présenté le dernier film de Terrence Malick :  « The Tree of Life » avec Brad Pitt et Sean Peen. Seule Leïla Djaja, une chanceuse élève de seconde, a réussi à trouver une invitation pour voir la représentation.

Avant que le film ne commence, l'acteur Brad Pitt accompagné de sa femme ont monté les fameuses 40 marches plus resplendissants que jamais ( voir photo).
Commentaire de Leïla, 2nd 6 : «  J'ai été impressionnée par la foule qui nous regardait et les photographes qui nous mitraillaient. Je me sentais privilégiée d'avoir eu cette opportunité unique. J'ai fait la connaissance d'une actrice anglaise grâce à qui j'ai pu entrer et donc le mari est célèbre. J'ai d'autant plus été subjuguée par la magnificence des lieux. Le film, « The tree of life » qui alternait des scènes de l'évolution de la vie sur Terre et l'histoire d'un père trop strict avec ses enfants, ce qui va entraîner sa perte. Le sujet ne m'a pas convaincu et je trouve que le film comportait des longueurs. Cependant cette expérience m'a marqué notamment par la présence du couple le plus en vogue de la croisette.»


Pour le film suivant, Léa Grotzinger, une autre élève de seconde a pu fouler les fameuses marches rouges pour la première fois. En effet, après une heure et demie de quête acharnée, elle a enfin réussi à obtenir le précieux sésame. Elle n'a pas eu la chance de Leila de monter au centre des marches, aux côtés de stars mais cela n'a pas entaché sa joie d'entrer dans le grand palais. Les acteurs du film « Apollonide: souvenirs de maison close » étaient présents au grand complet. Elle nous donne son avis sur le film : « Ce film qui raconte la vie au jour le jour de jeunes prostituées dans une maison close m'a plongé dans un certain malaise car l'interprétation des comédiennes était remarquable. La détresse que ces femmes dégageaient étaient poignante. La film, mettait en scène un décor somptueux qui contrastait avec la misère morale de ces jeunes femmes. Le film comportait quelques longueurs qui ne font qu'ajouter du réalisme car elles illustrent bien le calvaire quotidien, répétitif et insoutenable des femmes. Le traitement de l'image est parfois étonnant parce que divisé en polyptyques. Les musiques actuelles dans un cadre ancien (début XX ème siècle ) semble dire que ce phénomène n'a pas beaucoup changé et persiste à travers le temps. De plus l'apparition de la même actrice à deux époques différentes (passées et contemporaines) exprime l'aspect immuable de la condition de ces femmes qui malgré l'évolution des moeurs n'a pas changé. »
Léa GROTZINGER et Leila DJADJA

Le gamin au vélo

 Réalisateurs : Frères Dardenne
Acteurs principaux : Cécile de France

Cyril est un pauvre gamin belge. Oui, vous allez me dire qu'être belge est déjà une tare...mais le malheur du gamin de ne s'arrête pas la. Non, en effet, Cyril vit dans un foyer depuis déjà 1 mois. L'enfant est troublé, agité et violent depuis que son père a disparu. Cyril part donc à sa recherche et très vite retrouve sa trace. Le gamin rencontre alors un père tentant de le fuir pour reconstruire sa vie : il travaille, pour subvenir à ses besoins, dans un restaurant. Mais dans son malheur, l'enfant, après avoir retrouvé son vélo qui lui est tant cher, est recueilli par une coiffeuse. La cohabitation est douloureuse, du moins au début. Cyril fait ensuite la rencontre d'un « mec de la cité » avec qui il va voler de l'argent à un bibliothécaire en l'assommant à l'aide d'une batte de base-ball. Tout finit par s'arranger lorsque le gamin au vélo se rend compte que Julia l'aime et qu'il n'y a plus que elle.


Avis personnel:

Ce film des frères Dardenne était captivant du début à la fin. Cyril est un personnage très controversé, un coup il court, un coup il reste calme... On ne peut jamais savoir ce qu'il pense, il a toujours une expression passive sur le visage. On se demande pourquoi tous ces adultes lui pardonnent ses actions pour le moins osées et embarrassantes (coup de ciseau dans le bras, coups de batte, fuite...). Pourtant on s'y attache, et on se retrouve pris de sympathie et de compassion pour ce petit garçon délaissé par ses parents, ne sachant pas déterminer qui il aime le plus (Wes ou Samantha), naïf et inconscient.
Il y avait un jeu permanent avec la vitesse: Cyril part en effet régulièrement en courant (parce qu'on lui a volé son vélo, simplement pour aller plus vite), ce qui nous fait penser à une espèce de course contre la montre, pour oublier, pour fuir cette vie trop irrégulière et instable.

Nous avons aussi remarqué un jeu de point de vue: souvent, on ne voyait pas ce qui occupait les acteurs, leur champ de vision nous était invisible: quand Cyril et Wes jouent à la Playstation 3, on ne voit à aucun moment l'écran, sur lequel les deux personnages ont les yeux rivés, ou encore quand il y a le long travelling qui suit Cyril sur son vélo : on le voit de face, mais on ne voit pas la route qu'il emprunte. Cela est assez stressant parce qu'on a toujours l'impression que quelque chose qu'on ne peut pas voir va se passer (une voiture,...).
En somme, les acteurs jouaient plutôt bien, au niveau des émotions (quand Samantha pleure au téléphone...) comme au niveau de la présence. Nous avons cependant observé ceci que parfois, les dialogues étaient un peu trop théâtraux, trop joués, pas réalistes. Le scénario était pour le moins original, et captivant (chez qui finira-t-il par vivre ?).

Les réalisateurs avaient ça de fort d'arriver à faire monter la pression sur le spectateur, si bien qu'à certains moments, les réactions dans la salle étaient impressionnantes: quand Cyril tombe de l'arbre, quand il manque de faire le manège sans être attaché...

Nous avons donc assez aimé ce film des frères Dardenne.